Chambre n°6 [Ama]

Ama ouvrit la porte et jeta un oeil circulaire autour de la chambre.
" Hé beh, c'est coquet içi."
Elle commença direct par tester le lit, s'y allongea et ferma les yeux.
" Bon, étape suivante, mon frère."

[ Suite de la Cascade des Embrumes, PV Taia]

De retour de la cascade ( Deuxième démarque, pour ceux qui auraient pas vu ou pas compris...), Ama poussa la porte de sa chambre, en faisant attention à ne pas casser tout ce qui pouvait se touver par terre, c'est à dire à peu près tout. devant l'ampleur du désastre, elle se contenta d'un Ah..., avant de se frayer un chemin vers la cuisine, et d'indiquer à Taia une petite table dépourvue de chaise, à peu près à 50 cm du sol, du doigt.

Attends-moi là, je m'occupe du ravitaillement.

Elle fouilla dans son frigo et en sortit un paquet d'oeuf - 13 exactement- et les compta.

Si je me souviens bien, c'est 2 par personne et 1 pour le plat... Y'en aura juste assez.

Elle les cassa un par un et entreprit de touiller tout ça, avec un fouet trouvé dans un tiroir.

Taia ouvrit de grand yeux et découvrit la chambre d'Ama. Une tempête semblait être passée dans la pièce. Un désordre innommable régnait sur la pièce. Mais très vite, son attention se porta sur les gestes d'Ama. L'omelette... L'omelette... L'OMELETTE !! Pour faire passer plus vite le temps de la préparation elle demanda :

Et toi, tu viens faire quoi ici ?

Ici ? Ben, je suis venue chercher mon frère... On m'a dit qu'un grand pouvoir habitait cette académie, et je pensais qu'un si grand pouvoir pourrait m'aider à le retrouver...

Heureusement qu'elle était de dos, sinon Taia aurait pu voir l'unique larme qui coulait sur sa joue. Elle l'essuya prestement et conclut.

Plus qu'à la faire cuire...

Elle invoqua Kagutsuchi sous sa forme la moins puissante : Un petit cercle doré bordé de boules vertes, d'où elle fit jaillir des flammes, et elle le mit en-dessous de la casserole.
Quelques secondes plus tard, l'omelette était terminée. Elle sortit deux assiettes extra-larges, y disposa les deux moitiés d'omelette ainsi coupée ( 30 Cm de rayon, l'omelette !!) et retourna auprès de Taia.

Et voilà !!! Sans vouloir me vanter, je fais plutôt bien la cuisine, alors si t'en reveux... Va falloir attendre, j'ai plus d'oeufs !!

OUAAAAH !!

L'odeur de nourriture emplie l'air ambiant de sa délicieuse saveur. Taia se vit servir une part d'omelette disproportionnée pour son ventre mais elle était loin de s'en plaindre. Ama attaqua sa part avec vigueur. La petite fille commença a prendre une bouchée. Par plaisir, ses joues se colorèrent de rose. Elle dévora l'omelette aussi vite que Ama. A la fin de leurs dégustations, elles se regardèrent le ventre plein et se sourirent. Taia avait de l'œuf plein les joues.

Merci ! Tu es tellement gentille avec moi... Tu me connais même pas en plus.. tu ne sais même pas ce que je suis... Merci...

Hé bien, c'est simple : j'applique une phrase que quelqu'un m'a apprise...

Elle tendit la main et enleva un morceau d'oeuf collé.

Mmmhh... C'était quoi déjà ? Ah oui : " A-t-on besoin d'une raison pour aimer quelqu'un ?"

Elle se cala au fond du canapé et se tâta le ventre.

Je sais pas pour toi,, mais j'en peux encore un peu... Il doit me rester un gâteau dans la boîboîte froide...

Elle se leva du canapé, bien décidé à se caler l'estomac.

Mais, en attendant, je suppose que je pense que tout le monde à droit à une deuxième chance. Alors, quoi que t'ais fait, tu peux toujours te racheter.

Elle revint, un énorme gâteau à ( Nan, pas à l'omelette, quand même pas...) la framboise dans les mains.

C'est moi où t'es plus jolie quand tu reprends des couleurs ? Va falloir aussi te trouver de nouveau vêtements. Ils ont fait leurs temps, ceux-là...

Taia rosit (rougir serait exagérer) encore devant la gentillesse d'Ama. Elle regarda Ama engloutir son gâteau. Personnellement elle ne pourrait plus rien avaler pendant plusieurs jours.

~~Elle dit que je peux me racheter... Puis-je me racheter d'avoir tuer des innocents ? Non... J'ai était détruite pour ça, si je pouvais me racheter les anges m'auraient donné cette chance non ?~~

La petite fille fut agitée de tremblement. Elle sentait ses ailes la brulait. Elle devait avouer a Ama ce qu'elle était.

Veux tu connaitre ma faute. Je ne pense pas que tu me regarderas pareil après... Mais il faudrait que tu sache...

Que je sache quoi ?

Ama essuya un peu de crème sur sa joue, comme pour l'oeuf de Taia.

Ce que t'as fais ? Je m'en fiche. Tu peux me le raconter si tu veux, mais j'en ai rien à faire...

Elle regardait tranquillement Taia. Les plumes de ses ailes bougeaient silencieusement, alors qu'il n'y avait pas le moindre souffle d'air, et la petite tremblait légérement.

Attends, t'as froid ? J'dois avoir une couverture par içi...

Elle s'en alla fouiller dans une armoire.

Taia sentit les larmes montaient. Ama ne la connaissait pas, elle lui avais offert de la nourriture, s'était préoccupait d'elle, l'avait rendue heureuse et en plus, lui accordait son pardon.
La petite fille n'avait jamais resentit tant de joie. Elle se leva. Ama de dos fouillait dans une armoire en sortant chaque objet du meuble. Taia courut vers elle et se jeta a son coup. De dos Ama ne vit rien venir et elles tombèrent en avant dans l'armoire.
Taia riait et pleurait en même temps. Ama la regarda en souriant elle aussi. Taia se blottit dons ses bras.

M-Merci !! Laisse moi rester avec toi !! S'il te plait ! Ne me dis pas de partir je t'en pris ! Laisse moi être heureuse ! Dis moi que tu veux bien tout ça s'il te plait ! Je me rachèterai par tout les moyens alors laisse moi rester avec toi... Tu est le premier être sur cette terre a m'avoir accepter comme je suis... S'il te plait !

H-Hé !!

Ama tomba dans l'armoire lorsque Taia lui sauta dessus par derrière. En tombant, elle accroch une demie-douzaine de serviettes ( Tiens, c'est là qu'elles étaient !!) qui leur tombèrent dessus, dans un enchevetrement de couleurs vives.

Fais gaffe ! Aïe...

Elle sortit de sous son dos un objets contondant, style quelque chose de coupant. Elle essaya tant bien que mal de pousser Taia qui lui enserrait la poitrine, lui coupant le souffle. Puis, alors qu'un truc en verre tombait pas loin, et se brisait sur le sol, Ama finit par mettre ses bras autour du cou de Taia. Elle semblait décidemment bien seule... Et, un instant, Ama se revit, toute seule, attendant à l'hopital que les examens de son frère se finissent. Tous les jours, pendant 4 heures, elle attendait, inlassablement, qu'on viennent lui annoncer qu'il n'y avait pas de changement. A cause de ça, elle n'avait jamais eu la vie qu'on pouvait attendre d'une adolescente. Avec un petit soupir résigné, elle murmura :

Mais bien sûr que tu peux rester... Je vais me sentir trop seule sans toi, maintenant... Et puis, il faut que tu te réhabitues à voir du monde... On va commencer doucement, petit à petit, à faire notre vie à deux.

Elle regarda Taia et lui toucha le bout du nez, qui était devenu d'un joli rose.

Pas vrai ?

La petite fille sourit. Ama lui avait même dit qu'elle se sentirai seule sans elle ! Elle sentit que le monde lui offrait une deuxième chance. Elle entedis soudain le dos de Ama qui craquait. Elle se releva rapidement. Elle avait pris des couleurs et sentait la joie relevait les coins de sa bouche. Elle tendis la main a Ama afin de l'aider a se relever.

Si j'arrive a te renverser, je peux sans doute te relever ! J'ai... Mis encore plus le désordre dans ta chambre... Désolé...

Les deux jeunes filles riaient aux éclats à présent. Se relevant, Ama jeta un regard circulaire autour de la pièce.

C'est toujours autant le bordel içi...

Mais la petite ne semblait pas de cet avis, finalement. Ses yeux riaient toujours, mais ses paupières semblaient sur le point de tomber.

Houla ! Attends, je dois avoir un matelas par içi...

Elle continua à fouiller dans son armoire, mais ne réussit à en tirer qu'une dizaine de choses inutiles, dont un exemplaire totalement neuf de "Comment vivre sans manger", du Professeur G. Pafin.
Finalement, elle ne trouva pas le matelas tant espéré.

T'as qu'à dormir dans le lit, moi je dormirais sur le canapé.

Mais le temps qu'Ama cherche son matelas désespérément, Taia s'était couché sur une pile de linge propre (ou pas...) et s'était endormie. Elle souriait dans son sommeil. Le bruit de sa respiration était calme. Elle se sentait enfin en paix.

OoOoOh.......

Ama venait de s'apercevoir que Taia s'était endormie sur le tas de serviettes qu'elles avaient faites tomber tout à l'heure. Attendrie, elle se dit un moment qu'elle allait la laisser là, tranquille, puis elle se reprit et la porta, tout doucement, jusqu'au lit. Puis, lui caressant les cheveux, elle lui chanta, tout doucement encore, une berceuse que ses parents lui avaient apprise quand elle était toute petite :

Who are those little girls in pain
Just trapped in castle of dark side of moon
Twelve of them shining bright in vain
Like flowers that blossom just once in years

They're dancing in the shadow like whispers of love
Just dreaming of a place where they're free as dove
They've never been allowed to love in this cursed cage
It's only the fairy tale they believe

Finalement, épuisée par tout un tas de trucs auquels je serais bien en mal de mettre une chronologie, elle s'endormit.

Dans son sommeil, Taia entendit la douce voix fredonner... Elle rêvait de la nouvelle vie qui s'offrait a elle.
Dans le parc, un oiseau de nuit poussa son cri, transperçant l'épais silence nocturne. La petite fille se réveilla. Perdue, elle regarda autour d'elle.
Dans l'obscurité, elle fit appelle a ses autres sens que la vue. Son ouïe l'informa de la respiration lente et du léger ronflement d'Ama. Son odorat lui assura que qu'un reste de nourriture trainait dans un coin. Elle sentit contre sa peau souffler une légère brise. Un fenêtre était ouverte.
Sans même ouvrir les yeux, elle se projeta d'un rapide coup d'aile et en poussant sur ses jambes contre le volet. Elle finit par entrouvrir les paupière et sourit a Ama, que la lune éclairait. Celle ci dormant, Taia sauta par la fenêtre sans le moindre bruit. Elle atterrit avec souplesse sur l'herbe, une fois de plus dans le silence le plus complet.
Un fois au pied de la citadelle, elle jeta un coup d'œil a la lucarne 20 mètre plus haut. Elle fit demi tour et se fondit dans la forêt du parc.

~~Je reviens plus tard... Il faut que je sois seule un instant... Que je réfléchisse...~~

» Chambre n°5
» chambre n°16
» La chambre N°1 [Bestaflex]
» La chambre n° 2 [Yukichi]
» la chambre 3 (sorcier1994)