Un brin de toilette...

Ama débarqua non loin de la Cascade, avec la fillette sous le bras, qui ne se débattait plus désormais, résignée à son sort.
" Allez, à la flotte !! Ah, non, on va pas mouiller les vêtements..."
Elle entreprit d'enlever sa veste, et la jeta négligemment sur un rocher. Puis elle voulut s'attaquer à ceux de la petite, et y réussit après quelques grognements et quelques hésitations.
" Ca fait combien de temps que tu les mets ? C'est fou ce qu'ils peuvent sentir le... renfermé ?"
Puis elle se déshabilla entièrement.
" Allez, viens, elle est bonne !"
Elle se jeta dans l'eau comme une gamine, une serviette autour du corps. D'ailleurs, c'est à ce moment précis que Nanami surgit, sans grand danger immédiat heureusement. Puis elle redevint Ama.
" J'vais pas continuer à t'appeller "Petite" toute ta vie. Tu t'appelle comment déjà ?"

hors rp:et tytu ferais quoi si une autre personne debarquerai hun

Le petite fille se laissa déshabiller. Elle regarda Ama sauter a l'eau. Mais elle n'osa pas y rentrer.

" J'vais pas continuer à t'appeller "Petite" toute ta vie. Tu t'appelle comment déjà ?"

Je... Taia...

Elle dit le surnom que lui donnait les autres anges du temps ou elle en était une.

Je sais pas nager...

Elle jeta un regard a ses vêtements, élimés et sale, qu'elle portait depuis des siècles. C'était la première fois que quelqu'un lui adresser autant d'attention depuis tellement longtemps. Elle regarda la jeune fille, qui ne semblait pas le moindre du monde apeurée. Taia avança l'eau lui monta aux chevilles.
Elle regarda les poissons d'argents lui frôlait les pieds. Leurs écailles reflétaient le soleil. Elle s'accroupit dans l'eau et essaya de les attrapper. Ils filaient entre ses doigts a toute vitesse. Elle finit par en attrapait un, et se mit a rire.
Un rire aigu, de jeune enfant. Elle Même en fut si surprise qu'elle laissa le poisson sauté hors de ses mains.
Elle avait rit. Elle était perdue par le sentiment de joie intense que cela lui avait procurée. Elle avait redécouvert l'insouciance des enfants de son âge. Elle souriait a present en tentant de récupérer son poisson qui nageait autour d'elle.

Taia, mmh... C'est joli comme nom... Moi, c'est Ama, je sais pas si je te l'ai déjà dit...

Elle regarda la petite fille courir après quelque chose, probablement un poisson. A la voir comme ça, rire et s'amuser, on aurait difficilement pu dire qu'elle était une... une quoi déjà ? Ah oui, une Rejettée.
Ama s'étira et mit ses mains derrière sa tête. Il faisait si bon qu'elle se demanda un moment si elle n'allait pas s'endormir. Puis, elle se releva.

Allez, on oublie pas pourquoi on est venues !!

Elle agrippa Taia et entreprit de lui frotter le visage avec une autre serviette, blanche celle-là. En quelques secondes, elle se teinta de diverses couleurs de rouge, de marron et de noir.

Hé ben, t'as du en voir de drôles, toi aussi...

La petite fille se tordait pour éviter la serviette. Mais Ama était plus forte qu'elle. Elle lui frottait le visage. Un peu douloureux mais efficace, le récurage laissa enfin voir le teint de Taia, d'une pâleur cadavérique.
Taia réussit a filer d'entre les bras d'Ama et retourna dans l'eau. La jeune fille la suivit.

Non ! Veux pas me laver !

Elle envoya d'une aile une gerbe d'éclaboussures dans le visage d'Ama.

Hééé ! C'est froid !

Elle rattrapa Taia qui s'était enfuie, et lui tira sur les joues comme on fait à un enfant pas sage.
Finalement, après s'être coursée un peu, en riant beaucoup, elle agrippa Taia, lui mit la tête sur sa poitrine et se renversa en arrière. Leurs yeux contemplaient maintenant le ciel, où les premières étoiles apparaissaient au fur et à mesure que la nuit arrivait.

Dis, tu te souviens de tes parents ?

Taia sentait la poitrine de Ama s'abaisser et remonter au rythme de sa respiration. Elle entendait son cœur. La question la prit au dépourvut. Elle se réfugia dans les bras de Ama.

Mes parents... Je ne me rappelle plus trop... Il y a si longtemps... Maman et Papa...Sont morts avant moi... On vivait tout les trois... Puis ils sont morts... Puis moi... Puis...

Les souvenirs de cette époque remontèrent en flèches dans la petite tête. Elle se mit a genoux et continua son histoire, la mine plus heureuse. Elle voulait raconter au mieux. Elle mimait tout ce qu'elle disait.

on vivait dans la ferme. Ma maman, elle était la plus belle avec des cheveux blonds et longs qui fesait une cabane si elle se penchait sur toi. Elle sentait les fleurs... Et mon papa il avait des mains graaaande comme ça !! Et puis... Il était fort et...et...et... Je sais plus...

Elle regarda Ama, avec un grand sourire.

Ah, alors tu te souviens d'eux...

Ama la regarda. Un grand sourire illuminait son visage, mais à voir ses yeux, on se doutait que cela faisait longtemps qu'elle n'en avait pas fait, des comme ça.

Moi, je ne m'en souviens plus. Ca fait pas longtemps que je suis içi, mais j'ai l'impression que j'y ai passé toute ma vie... Ou alors c'est que je perd la mémoire... Par contre, je me souviens très bien de mon frère...

Elle regarda à nouveau Taia, et se perdit dans la contemplation de ses yeux. Elle aurait bien été en mal de mettre un nom sur leur couleur. Elle en était là de ses réflexions lorsque son ventre gargouilla.

Oups, j'ai dû louper le dîner... J'ai faim... T'as pas faim ? Viens, je vais te faire une omelette, c'est ce que je sais faire de mieux ! Et puis, ca change autre chose que la cantine... Figure-toi que j'ai vu un truc vert, gluant et qui bougeait dans leurs marmites !! J'y retournerais plus jamais...

O...Omelette...O-me-leeeette...

L'esprit de la petite s'était envolé a ce moment là. Une omelette... Son plat préféré... La bave lui coula sur le menton. La dernière dégustée remontait a plusieurs siècles. Elle reprit ses esprit avant de passer pour une débile complète. La jeune fille avait évoqué un frère. Taia pencha la tête sur le coté et demanda :

T'as un frère ? Il est ou ?

Mon frère ? Je sais pas où il est. On a été séparé lorsque j'ai été téléporté içi. Et je sais même pas s'il est dans le même monde que moi...
Elle regarda le ciel encore une fois, puis se releva et entreprit de chercher les serviettes pour se sécher. Une fois qu'elle les attrapa, bien en main, elle entreprit de frictionner Taia qui, malgré la chaleur de la source chaude, et de son air imperturbable, commençait à avoir froid : Pour preuve, elle claquait des dents et ses lévres étaient presque bleues... Elle rechigna un peu, mais incapable de résister, elle se laissa aller. Une fois séchées et habillées, Ama prit à nouveau Taia, mais par la main cette fois, et s'étonna de la petitesse de sa mimine. Pourtant, ça ne l'empêcha pas de se diriger vers sa chambre, où elle sespérait faire un vrai festin.

[ Suite dans la chambre d'Ama !!]